Selon des estimations, en Suisse le nombre d’employés au noir (tous domaines confondus) est estimé à 460'000 personnes, travaillant à temps plein de manière illégale.

Pour se pencher sur le secteur du ménage, il est estimé que sur le territoire c’est près de 310'000 agents de nettoyage qui travaillent, dont les ¾ au noir : c’est donc 232'500 agents qui travaillent quotidiennement dans l’illégalité et le risque constant.

Les conséquences du travail au noir pour les employés

L’inconvénient majeur (et non-négligeable !) dans le cas de l’employé, c’est l’absence de remboursement de la part des assurances et de compensation financière (salaire) en cas de maladie et/ou accident.

En toute logique, en n’étant déclaré nulle part, la personne travaillant au noir ne cotise pas non plus pour sa retraite : elle touchera donc une rente moindre, alors qu’elle aura travaillé aussi dur et aussi longtemps qu’une personne déclarée, qui elle s’assure pourtant une retraite supérieure (environ CHF 2'023.- par mois) en cotisant à l’AVS.

Enfin, si une personne déclarée se retrouve au chômage, son salaire sera assuré à hauteur de 80% pendant une certaine période. A l’inverse, une personne travaillant au noir verra ses rentrées d’argent stoppées en cas d’arrêt de travail, ne pouvant bénéficier d’aucune indemnité chômage…

Simulations

Afin de mieux comprendre l’impact et les conséquences du travail au noir, nous vous avons concocté plusieurs simulations illustrant différents cas en partant sur ces bases :

• La personne travaillant au noir touche CHF 25.- de l’heure
• La personne travaillant déclarée touche CHF 22.5 brut de l’heure
• La base horaire de travail par semaine est de 2h, soit 8h par mois

Simulation 1 - Les conséquences du travail au noir pour les employeurs

*** CHF 2500.- correspondant à une cheville foulée durant un ménage

En cas d’accident, l’assurance accident (LAA, qui est obligatoire) contractée par l’employeur prend normalement en charge les frais médicaux. Or au noir, c’est l’assurance personnelle de l’employé qui s’en occupera, mais qui dans un deuxième temps se retournera contre l’employeur aux pratiques illégales, afin de lui faire rembourser l’intégralité des frais occasionnés.

Les risques peuvent également être d’ordre matériel : en cas de vol, il est risqué de porter plainte contre l’employé travaillant au noir, car impossible de justifier la raison de sa présence dans le domicile… Et dans le cas d’une casse, peu de chance qu’un quelconque remboursement ait lieu.

Simulation 2 - Les conséquences du travail au noir pour l’Etat

* selon le taux de la Procédure de Déclaration Simplifiée

Comme un employé qui travaille au noir ne cotise nulle part, l’Etat ne perçoit ni l’argent normalement prélevé pour l’impôt à la source, ni les cotisations sociales.

Pour l’impôt à la source, un montant de près de 125 millions (1) de francs suisses passe à la trappe : montant qu’il faudrait pour financer par exemple 8 éoliennes, qui alimenteraient à elles seules 15'000 à 20'000 ménages à Lausanne.

En isolant seulement l’AVS, c’est un total de 257.4 millions (2) de francs « perdus », empêchant alors plus de 10’603 personnes (3) de toucher des rentes dont ils auraient bien besoin…

Comment Batmaid remédie au problème du travail au noir

Comment remédier à ce véritable fléau me demanderez-vous ? Et bien c’est tout simple : en engageant du personnel de nettoyage assuré et déclaré.

Chez Batmaid, nous facilitons grandement la tâche des employeurs : nous nous occupons de toutes les déclarations pour eux !

En 4 ans d’existence, Batmaid a sorti plus de 2'000 agents de nettoyage du marché du travail au noir, qui sont maintenant assurés et déclarés, et travaillent en toute sécurité dans toute la Suisse.

Rejoignez la lutte, et aidez-nous à venir à bout du travail au noir !

(1) Sur une base de CHF 22.5 Brut/h et 8h/semaine (soit 480h/an), et 232'500 agents concernés : 232'500 22.5 480 5% = CHF 125'550 millions
(2) Sur une base de CHF 22.5 Brut/h et 8h/semaine (soit 480h/an), et 232'500 agents concernés : 232'500 22.5 480 5.125% 2= CHF 257’400 millions
(3) Sur une base d’une rente de CHF 2'023/mois : 257’400 millions / (2023 12) = 10'603 rentiers